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Photo by Shawn Morris-March 2006

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Shokooh Mirzadegi

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En lisant ce poème, dont l’auteur souhaite que ce soit un point de ralliement entre les femmes et les hommes, qui se réunissent le 8 mars dans un parc à Téhéran. J’ai pensé le traduire pour tous. Espérant que le rêve de son auteur (Chokuh Mirzadegi) se réalise aujourd’hui, le 8 mars 2006… Merci de le lire. « Cite Internet Guya ».

Parviz.Abolgassemi

Je jure aux chevaux de…

Aux femmes et aux hommes de mon pays,

Qui seront au Park Laleh (à Téhéran) le 8 Mars…

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Tu m’accompagnes telle une ombre

Dans une forme géante et invisible

Dans la ville de bruit et

La rue silencieuse.

 

Tu fais de sorte que le soleil ne brunisse pas ma peau

Et que la pluie ne lave pas mes chevaux.

Tu remplie l’air par toi-même

Et dans la mer tu apprends aux poissons

A ne pas passer à mes côtés

Dans les plaines tu demandes aux oiseaux

De ne pas chantent avec moi.

Tu ne supportes pas

Que, dans le désert chauffé à blanc,

La rosée se pose sur mes lèvres

Et que la fraîcheur de l’eau des rivières

Touche ma peau.

 

Et avec une telle gentillesse

Jour et nuit tu viens à ma maison

Tu t’introduis dans mes chambres

Et tu déchires mes dessins

Tu brûle mes poèmes et tu brises mes statuts

 

Que tu es gentille !

Avec une allure hautaine et fière

Te t’introduits dans les coins les plus intimes de mon monde

Là où la soie des rideaux boit du soleil

Et se transforme en or sur le blanc du lin.

 

Tu t’assoies près de ma tête

Et avec tes yeux éternellement éveillés

Tu guètes

Comme s’il y avait l’intention d’un baiser

Ou des caresses d’une main

Qui n’ont aucun lien avec toi.

Avec gentillesse tu me demande

Qu’entre chaque baiser

 Je maudisse trois fois Satan

Et entre chaque caresse

Je pense au fouet !

Que je sois patiente, docile et silencieuse.

 

Et quelle générosité

En récompense à ma patience et ma docilité

Tu m’invite en ton royaume

Aux maisons poussiéreuses et sans lune

Avec des herbes pâlies et tremblantes

Et des fleures muettes à la tête penchée

Qui sans gaîté et bonheur

Tournent autour d’elles-mêmes.

 

L’homme gentil

Dans le pays de qui

Tu me promets en un amant

Qui est de la ligné des maîtres

Avec l’odeur de désires morts

Dans une soif froide et sans fin

Avec une tête qui ne se souvient point

De la forme des caresses.

 

 

Ainsi tu es prévenant, mais moi …

Je jure par des chevaux galopant au fort souffle

Que j’ai donné rende-vous ici-même, proche de la liberté,

A un homme.

 

Il est assis dos à toi

Beau et grand

Ayant passé les sept contrées

Qui furent entièrement amour et amour et gazelles

 

Vois-tu c’est mon homme

Qui tel le parfum de demain

Ne se finit jamais

Il n’a pas honte d’aimer et il ne possède point de fouet

Il est le feu sacré

Il ne possède nullement

Il ne désire point que je sois brûlée

Et il ne veut point ma patience.

 

Un être de la ligné de poisson, de l’eau  et de la Lumière

De l’essence du blé et du raisin

Qui n’est pas posé sur ton trône

Mais assis à mes pieds !